LAD : 10 ans d'histoire

Novembre 2023 : les Ateliers Durables célèbrent leurs 10 ans d'existence ! 🎉  

Pour l'occasion, nous avons réuni des membres de l'équipe et de notre collectif d'intervenant·es pour recueillir leurs impressions et parler de ce qui nous rassemble dans cette aventure. Découvrez en vidéo les visages de celles et ceux qui font l'histoire du LAD depuis ses débuts.

 

10 ans, c'est aussi le moment d'un premier bilan. Dans l'interview qui suit, le Fondateur du collectif, Benjamin Combes, revient sur le projet d'origine et  nous livre des clés sur le fonctionnement actuel du réseau et les projets futurs. (Propos recueillis par Céline Lemarquand).

Comment t’est venue l’idée des Ateliers Durables, à un moment où on parlait encore peu de ces sujets ?

Aujourd’hui, on fait des hackatons pour développer des nouvelles idées, mais dans mon cas, rien de tout ça, il a fallu du temps, du temps à ne rien faire aussi, et du recul. J’avais travaillé dans une ONG environnementale en Chine, puis comme consultant RSE, mais c’est seulement 2 ans après avoir posé ma démission et repris des études que le projet a pris forme.

Au départ, il y avait l’envie de créer des temps de discussion dans les entreprises autour des questions d’écologie. De manière simple et pratique, d‘où le concept d’atelier.

Et puis en parallèle, j’ai commencé à faire de la recherche et j’ai mené des enquêtes de terrain dans les quartiers en rénovation urbaine en région parisienne. Là-bas, en faisant du porte-à-porte et en discutant avec les gens, j’ai acquis  la conviction que la transition environnementale se jouait dans nos émotions, nos relations, notre histoire personnelle et jusque dans nos corps. Je me suis dit : on ne peut pas aborder le sujet d’une manière technicienne, il faut l’ouvrir à la santé, au bien-être des équipes, aux usages et aux dysfonctionnements du monde du travail. D’où l’idée de constituer un collectif issu de plusieurs approches disciplinaires, comme j’avais pu l’observer à l’université.

Ça a donné cette couleur particulière aux Ateliers Durables, qui accueillent des professionnel·les de santé, des coachs, des psychologues ou des passionné·es d’écologie. Et ce beau monde discute et partage une aventure en commun au sein du collectif.

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Comment décrirais-tu aujourd’hui Les Ateliers Durables ?

J’ai l’habitude d’aligner les chiffres quand on me demande, ça donne une mesure du chemin accompli : je pense aux 40.000 personnes qu’on touche en moyenne chaque année par nos actions, ou encore aux 300 intervenant·es qui sont maintenant référencé·es dans notre réseau.

Mais on s’imagine tout de suite une grande structure, alors que ça reste très familial dans les faits. Dans l’équipe du quotidien, nous sommes six personnes, très soudées, actives et on rit beaucoup. On a un fonctionnement très souple, on se dispatche d’une semaine sur l’autre les demandes qui arrivent, on se retrouve au moins une fois par semaine ensemble, mais on change de lieu régulièrement. Le bureau fixe, ce n’est pas pour nous !

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Le LAD, c'est (de gauche à droite et de haut en bas) Laetitia, Marion, Benjamin, Jessica, Céline et Camille !

Le réseau d’intervenant·es est plus large, mais il y a un noyau dur d’une quarantaine de personnes, avec qui nous avons tissé des liens de confiance importants avec les années. Ils et elles savent qu’avec nous, on peut parler en toute franchise de ses doutes, de ses envies, de sa pratique professionnelle mais aussi de  sa vie. Bref, qu’on ne les considère pas comme des prestataires, mais comme des membres de la famille. C’est très fort humainement, et c’est sans doute la plus belle réussite.

Comment envisages-tu l’avenir du collectif ?

Après dix ans, on est à un point de bascule. Nos sujets progressent, ils ont pris une place plus importante dans les stratégies d’entreprise, les attentes de nos client·es en matière de RSE par exemple ne sont plus les mêmes qu’au début.

Face à cela, notre approche collective et pluridisciplinaire est une force, mais il faut la faire monter encore d’un cran, pour qu’elle infuse davantage dans nos créations d’ateliers et dans nos accompagnements, pour garder un temps d’avance.

Cela signifie aussi se concentrer sur quelques projets phares auxquels nous croyons énormément, comme la plateforme Alio qui met en lien les professionnel·les de notre collectif avec des salarié·es d’entreprise, au moment où celles ou ceux-ci rencontrent des difficultés. C’est un service sans équivalent aujourd’hui.

Intervenants Alio

En interne, nous sommes aussi en pleine ébullition pour nous structurer en entreprise à mission. C’est un travail qu’on souhaite mener sur une base collective, en associant nos parties prenantes à la définition de notre raison d’être, qu’elles nous aident à préciser où notre contribution à la société et au monde du travail est la plus forte et la plus différenciante. Il y aura certainement des inflexions stratégiques et des renoncements à la suite, mais cette fois, ce sera sous l’impulsion du collectif. J’ai beaucoup de plaisir à voir cette intelligence collective à l'œuvre, et je suis curieux de savoir où elle va nous mener. 

 

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